La recherche sur l’utilisation des inoculants de
Rhizobia
a été conduite en Afrique depuis les années 1950. Par ailleurs, la technologie n’a pas été largement appliquée par les fermiers du continent. Au Kenya, l’adoption à large échelle de cette innovation parmi les petits exploitants des terres est encore basse. L’objet de cette étude était d’examiner les facteurs qui déterminent l’utilisation de l’inoculant BIOFIX®
Rhizobia, un produit du Kenya, et le bénéfice y relatif. Les données étaient collectées sur 210 fermiers du soja (
Glycine max
) à l’Ouest du Kenya. Les modèles de régression de Logit et tobit étaient utilisés pour évaluer les facteurs qui conditionnent l’utilisation des inoculants et l’analyse de la marge bénéficiaire pour examiner la profitabilité. La superficie occupée par la culture, la distance aux marchés locaux, la connaissance des nodules des racines des légumineuses, le niveau d’éducation, le contact avec d’autres organisations de promotion des technologies de fixation de N biologique (BNF), l’appartenance au groupe des fermiers, le marché du soja et la localisation de la ferme sur base de la zone agro-écologique étaient des facteurs qui déterminent l’utilisation des inoculants. Il n’y avait pas de différence significative dans les rendements entre les fermiers qui inoculent le soja (864 kg ha
-1) et ceux qui n’utilisent pas cette technologie (686 kg ha
-1) (P<0.01). La différence de la marge bénéficiaire acquise par les utilisateurs des inoculants (US$ 278 ha
-1) et les non utilisateurs était hautement significative (P<0.01).