Le haricot commun (
Phaseolus vulgaris
L.) est une culture très importante pour les petits paysans en Tanzanie, il sert à la consommation domestique mais aussi génère des revenus. La production du haricot commun est faible en raison d’un certain nombre de facteurs dont les facteurs environnementaux et la faible utilisation d’engrais. L’environnement socio-économique appelle au développement et à la vulgarisation de variétés améliorées adaptées à des contraintes multiples, dans le but d’augmenter et de rendre stable sa production chez les petits paysans. L’objectif de la présente étude est d’évaluer le taux d’adoption, ainsi que la distribution spatiale des variétés améliorées du haricot commun dans les terres émergées au sud de la Tanzanie. Le modèle probit bivarié a été utilisé pour tester une probable corrélation entre les perturbations. Les résultats ont montré que les variétés améliorées ont été largement diffusées dans la zone d’étude et que les variétés améliorées remplacent progressivement les variétés traditionnelles. Un lot de facteurs: à l’échelle des champs (perceptions sur le niveau de fertilité des sols et distance entre champs et résidences), à l’échelle des ménages (pouvoir d’achat, nombre de personnes en charge, l’accès aux crédits et le niveau d’expérience en production du haricot commun), à l’échelle des villages (l’éloignement par rapport à la route principale, disponibilité de crédit agricole), influencent de façon significative le taux d’adoption des variétés améliorées. Les paysans qui adoptent les nouvelles variétés améliorées accordent une grande importance aux traits agronomiques. Pour une grande part, la culture continue des anciennes variétés est due aux contraintes du marché. Les résultats plaident pour des investissements en termes d’infrastructures routière, services financiers, coopératives de producteurs et l’intégration des TIC dans la dissémination des semences aux fins d’améliorer la distribution.