African Population
Studies/Etude de la Population Africaine, Vol. 19, No. 2, Sup. B, 2004,
pp.304-305
Tunis Declaration
Code Number: ep04046
We, Africa
population experts and members of the Union
for African Population Studies, guided by the scientific study of African
population, met at the Fourth African Population Conference in Tunis, 8-12 December 2003. The theme of the conference was
Population and Poverty in Africa: Facing
the Twenty-First Century Challenges. The most important challenges include the
following: HIV/AIDS, conflict and crisis situations, gender inequity and
inequality, and maternal mortality. Having thoroughly deliberated on these
issues and other multidimensional aspects of poverty in Africa,
we adopt the following declaration:
1. We
recognize and strongly affirm, based on our long record of research and
dialogue, that population programmes are indispensable to economic development
and poverty reduction in Africa.
2. Based
on evidence, we declare that investments in population are fundamental to the
attainment of the Millennium Development Goals.
3. We
strongly urge governments to enhance efforts to fulfil their commitment to the
Dakar/Ngor Declaration to achieve sustainable balance between population and
resources as well as improvement of the welfare of the people in Africa.
4.
We
strongly support the International Conference on Population and Development and
note that 2004 is the tenth anniversary o its consensus Programme of Action.
Notably, it was a more holistic and rights-based approach to population. We
urge African government to honour their commitment vis-à-vis the ICPD Programme
of Action.
5. We
strongly support the New Partnership for Africas Development
(NEPAD), adopted by Africas leaders. Commending their dedication to NEPAD,
we strongly appeal to them to increase its chances of success by more closely
integrating population into the NEPAD agenda and mobilizing adequate local
resources for its implementation.
6. Among
the many challenges facing Africa for its poverty reduction, and sustainable
development efforts, HIV/AIDS is among the highest priorities. The HIV/AIDS
epidemic continues not only to take the lives of millions but also undermines
social and economic development and poverty reduction efforts, particularly in
southern Africa. Therefore, we
strongly urge all African governments and their development partners to execute
an urgent, coordinated and sustained response, including increased contribution
to the global fund.
7. Responses
to HIV/AIDS include prevention, the ABC approach, access to afforded medicines
and care, as well as strengthening social safely nets for orphans and affected
people. These interventions should be underpinned by deliberate gender
policies.
8. We
express profound appreciation for the widely acknowledged leadership role the
United Nations Population Fund (UNFPA), has played in supporting African
countries to integrate population issues and reproductive health into
development agenda and resources mobilization.
9. We
note with appreciation the African countries efforts to mobilize domestic
resources for poverty eradication and sustainable development. At the same time
we express concern over the declining trend in official development assistance
(ODA) in recent years, which reached a low of 0.22 per cent of gross national
product (GNP), representing less than one third of the United Nations target
of
0.7 per cent. The issue of farm subsidies in developed countries and its
adverse impact on African economies is also of great concern to African
Governments and people.
10. We
express appreciation for the assistance Africas bilateral and multilateral
partners in
population and development have rendered the continent. We urge them all to
accord to population the priority it deserves in decisions related to
international cooperation for poverty eradication and sustainable development.
11. We
reaffirm that poverty reduction requires active involvement of all actors
in the development
process, including civil society organizations, and the private sector. We
recommend that partnerships among the government, civil society and the private
sector should be strengthened within countries.
12. We
thank our partners: first of all the Government and the people of Tunisia,
for accepting
to host this conference, the Tunisias National Board for the Family and
Population for co-organizing and the United Nations Populations Fund and other
partners for their contributions.
Déclaration de Tunis
Nous, experts des problèmes de la population africaine
et membres de lUnion pour létude de la population africaine, guidés par
létude scientifique de la population africaine, nous sommes réunis à la Quatrième Conférence sur la population africaine tenue à Tunis du 8 au 12
décembre 2003. La conférence avait pour thème Population et pauvreté en
Afrique: Faire face aux défis du vingt et unième siècle. Les défis les plus
importants sont les suivants: VIH/sida, situations de conflit et de crise,
injustice et inégalité entre les sexes, et mortalité maternelle. Après avoir
conduit des délibérations approfondies sur ces problèmes et dautres aspects
multidimensionnels de la pauvreté en Afrique, nous adoptons la déclaration
suivante:
1. Nous reconnaissons et
affirmons avec force, sur la base de notre long bilan de recherche et de
dialogue, que les programmes de population sont indispensables au développement
économique et à la réduction de la pauvreté en Afrique.
2. Nous fondant sur les données
en notre possession, nous déclarons que les investissements dans la population
sont absolument nécessaires à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour
le développement.
3. Nous exhortons fermement les
gouvernements à intensifier les efforts visant à respecter lengagement quils
ont pris envers la
Déclaration
de Dakar/Ngor de réaliser un équilibre durable entre la population et les
ressources, aussi bien que daméliorer le bien-être des Africains.
4. Nous soutenons fermement la Conférence internationale sur
la population et le développement et notons que lannée 2004 marque le dixième
anniversaire de son Programme daction adopté par consensus. Il a notamment
incarné une approche des problèmes de population plus globale et davantage
fondée sur les droits. Nous exhortons les gouvernements africains à honorer
leur engagement vis-à-vis du Programme daction de la CIPD.
5. Nous soutenons fermement le
Nouveau Partenariat pour le développement de lAfrique (NEPAD), adopté par les
dirigeants africains. Louant leur attachement au NEPAD, nous leur lançons un
vigoureux appel à accroître ses chances de succès en intégrant plus étroitement
les problèmes de population à lordre du jour du NEPAD et en mobilisant sur
place des ressources suffisantes pour en assurer lexécution.
6. Parmi les nombreux défis que
doit surmonter lAfrique pour réduire la pauvreté et parvenir au développement
durable, le VIH/sida constitue lune des plus hautes priorités. Lépidémie du
VIH/sida non seulement continue de détruire des millions de vies, mais aussi
sape les activités de développement économique et social et celles de réduction
de la pauvreté, particulièrement en Afrique australe. Cest pourquoi nous
exhortons fermement tous les gouvernements africains et leurs partenaires de
développement à réagir de manière urgente, coordonnée et soutenue, notamment
en
augmentant leur contribution au fonds mondial.
7. La prévention, lapproche
ABC, laccès à des médicaments et soins de coût abordable, ainsi que le
renforcement des filets de sécurité sociale pour les orphelins et les individus
affectés, constituent autant de manières de réagir au VIH/sida. Ces
interventions doivent être étayées par des politiques délibérées déquité entre
les sexes.
8. Nous exprimons notre
profonde gratitude au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour
le rôle dirigeant très généralement reconnu quil a assumé, sagissant daider
les pays africains à faire place aux problèmes de population et de santé en
matière de reproduction dans lagenda du développement et dans la mobilisation
des ressources.
9. Nous prenons note avec
satisfaction des efforts accomplis par les pays africains pour mobiliser leurs
ressources intérieures au service de léradication de la pauvreté et du
développement durable. En même temps, nous exprimons notre inquiétude devant la
baisse, ces dernières années, de laide publique au développement (APD), qui
est tombée à un taux aussi bas que 0,22 % du produit national brut (PNB), soit
moins dun tiers de lobjectif fixé par lOrganisation des Nations Unies,
qui est de 0,7 %. Dautre part, la question des subventions agricoles dans
les pays développés et de leur impact négatif sur léconomie des pays africains
préoccupe gravement les gouvernements et les peuples africains.
10.Nous exprimons notre gratitude
aux
partenaires bilatéraux et multilatéraux de lAfrique dans les domaines de la
population et du développement pour laide quils ont prêtée au continent. Nous
les exhortons à accorder aux problèmes de population la priorité quils méritent
dans les décisions relatives à la coopération internationale pour léradication
de la pauvreté et le développement durable.
11.Nous
réaffirmons que la réduction de la pauvreté exige une active participation de
tous les acteurs au processus de développement, y compris les organisations de
la société civile et le secteur privé. Nous recommandons de renforcer à
lintérieur de chaque pays les partenariats entre le gouvernement, la société
civile et le secteur privé.
12.Nous
remercions nos partenaires: avant tout, le Gouvernement et le peuple tunisiens,
pour avoir accepté daccueillir cette conférence, le Bureau national tunisien
de la famille et de la population, pour lavoir co-organisée, et le Fonds des
Nations Unies pour la population ainsi que dautres partenaires, pour leurs
contributions.