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African Journal of Reproductive Health
Women's Health and Action Research Centre
ISSN: 1118-4841
Vol. 6, Num. 3, 2002, pp. 9-10

African Journal of Reproductive Health, Vol. 6, No. 3, December, 2002 pp. 9-10

Editorial

Nécessité de l'Intensification de la Recherche sur le VIH/SIDA en Afrique

Friday Okonofua*

*Professeur de l'Obstértrique et gynécologie et doyen du College of Medicine, University of Benin, Benin City, Nigéria.
Tel: 234 52 602973, 600151, 600437, 602334 E-mail: feokonofua@yahoo.co.uk

Code Number: rh02030

Au cours de ces dix dernières années, il y a eu des efforts bien programmatiques dans beaucoup de pays africains sub-sahériens pour combattre le grand fardeau du VIH/SIDA dans le continent.  Toutefois, quand il s'agit de la réduction dans le dynamisme avec lequel la maladie s'étend dans plusieurs de ces pays, on a très peu accompli jusqu'ici.  Bien que certains pays comme l'Ouganda, le Sénégal et le Ghana ont accompli quelques réductions dans le taux de l'épidémie, beaucoup de pays, surtout l'Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe et le Nigéria, ont continué à marquer une hausse et une augmentation par rapport à l'incidence et à la prévalence du virus au sein des groupes à haut risque dans leurs populations.  Bien qu'on ait avancé les raisons telles qu'une bonne direction politique et une meilleure économie, pour expliquer la baisse de la prévalence du VIH/SIDA en Ouganda, au Ghana et au Sénégal, on peut affirmer que l'Afrique de Sud et le Botswana ont, eux aussi, de bonne économies et des gouvernements stables.  Pourquoi alors la prévalence et l'incidence du VIH s'augmentent‑elles toujours dans ces pays qui sont parmi les plus doués d'infrastructure sociale en Afrique?

Cette situation paradoxale mérite d'être étudiée davantage pour mieux comprendre l'épidémie et pour identifier les meilleures approches et pratiques qui permettent de réduire le train de la propagation du virus dans le continent.  L'article par Christine Panchaud et ses collaborateurs dans ce numéro1 démontre les difficultés liées à la mensuration de la prévalence et la tendance du VIH en Afrique.  La prévalence et le monitorage de la tendance dépendent à l'heure actuelle des études sentinelles qui ont des limitations en ce sens qu'elles ne représentent pas suffisamment la population étudiée.  Tous les autres renseignements associés tels que la surveillance du cas du SIDA, basés sur la déclaration nationale du SIDA, l'enregistrement du décès et les données de la surveillance des MSTs et la tuberculose sont gravement limités car beaucoup de ces événements ne sont pas signalés dans plusieurs pays africains.  Ainsi, le vrai fardeau de l'épidémie en Afrique n'est pas encore connu, ce qui suggère la nécessité des nouvelles méthodes de recherche qui permettent de mesurer la manière précise de la prévalence et de l'incidence de la maladie.

A part la mensuration de la prévalence et des tendances, la plupart des études de recherche portant sur le VIH/SIDA en Afrique ont concentré sur la détermination de la connaissance, des attitudes et des pratiques du VIH/SIDA dans les catégories différentes de groupes à haut risque.  De telles études ont montré que la connaissance du VIH/SIDA est élevée et continue d'augmenter dans plusieurs régions du continent.  Comme Christine Panchaud et ses collaborateurs ont signalé dans cette revue, les attitudes envers les préservatifs et le véritable emploi  des préservatifs pour la prévention du VIH/SIDA parmi les différentes catégories de groupes à haut risque restent basses dans le continent.  En effet, malgré la haute connaissance du VIH/SIDA en Afrique, il y a toujours des grands débats concernant l'efficacité des préservatifs pour sa prévention; et il existe des obstacles officiels, législatifs, culturels, sociaux et religieux qui limitent l'emploi des préservatifs partout dans le continent.  Il faut mener des recherches sur la nature de ces obstacles et identifier les stratégies qui permettent de les surmonter.  En plus, il nous faut mieux comprendre pourquoi les gens continuent à s'engager dans des comportements sexuels à haut risque malgré leur connaissance du VIH/SIDA et identifier de nouvelles interventions pour combattre les problèmes.

Jusqu'ici, il existe peu d'études d'intervention bien menées qui visent spécifiquement la prévention et la conduite du traitement du VIH/SIDA dans le continent.  A part les essais communautaires randomisés qui sont bien connus, qui illustrent l'efficacité du traitement des MSTs dans la réduction de l'incidence du VIH2,3, il y a presque un manque total de recherche d'intervention à l'égard du VIH/SIDA en Afrique.  Sans de pareilles études, il sera difficile d'identifier les pratiques et les méthodes viables pour affronter l'épidémiée et pour déterminer le relatif coût‑efficacité des méthodes diverses employées à présent.  A notre avis, une recherche d'intervention qui pourrait potenticllement modifier les politiques officielles envers la prévention du VIH/SIDA en Afrique, doit évaluer le cout‑efficacité des préservatifs dans la prévention du VIH/SIDA, probablement chez les couples incompatibles par rapport au SIDA.  Ensuite, une telle recherche doit évaluer l'efficacité potentielle de l'éducation sexuelle dans la réduction de la prévalence du VIH/SIDA, surtout pour répondre à la question qui voudrait savoir si l'éducation sexuelle augmente l'activité sexuelle et la promiscuité chez les jeunes gens.  Voilà donc certaines parmi les controverses qui actuellement harcelent le plaidoyer et la sensibilisation à l'égard du VIH/SIDA en Afrique et qu'on pourrait résoudre à travers une véritable évidence scientifique qui est basée sur une recherche bien menée.  Bienque telles études ont été menées dans les pays dévelopés avec des résultats qui montrent que les préservatifs sont efficaces et que l'éducation sexuelle n'augmente pas la promiscuité chez les jeunes gens, les décisionnaires et le public en général en Afrique n'ont pas accepté ces résultats.  Il y a donc la nécessité de répéter ces études en se servant des populations africaines et de bien diffuser les résultats parmi les principaux intéressés.

Un autre domaine dans lequel la recherche est nécessaire en Afrique est celui du traitement du VIH/SIDA.  On plaide actuellement en faveur de beaucoup de méthodes du traitement indigene pour le VIH/SIDA dans diverses régions d'Afrique; beaucoup de ces méthodes n'ont pas été bien évaluées pour vérifier leur efficacité et leur relative efficacité.  Malgré le manque d'évidence concernant leur sécurité et leur efficacité, beaucoup de ces méthodes sont de plus en plus employées dans plusieurs régions d'Afrique en préférence à celles qui ont été mieux testées.  Les questions portant sur l'éthique et les droits de l'homme qui sont liées à l'émploi de telles méthodes non testées sont intimidantes.  Evidemment, il y a la nécessité d'identifier un cadre pour le réglement et l'emploi des médicaments pour VIH/SIDA, car l'emploi des médicaments inefficaces constitute une explication probable pour la haute incidence actuelle de la fatalité associée au VIH/SIDA dans le continent.

En conclusion, il y a d'excellentes perspectives pour la recherche sur le VIH/SIDA en Afrique.  Telles recherches devraient passer du domaine des enquêtes quantitatives et des études KAP aux domaines d'études plus rigoureusement approfondies, basées sur l'expérimentation qualitative et sur des recherches d'intervention.  Ceci assurera une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles les efforts actuels du programmation du VIH en Afrique n'atteignent pas les buts désirés et fournissent des voies alternatives d'action nécessaire pour activer le procès. De plus, nous proposons que la surveillance et l'évaluation fassent partie importante de toute initiative de la prévention du VIH/SIDA en Afrique. En effet, il faut que la recherche soit visée comme faisant partie de toute initiative de la prévention et du soin du VIH/SIDA en Afrique dans les années qui viennent.

REFERENCES

  1. Panchand C, Wood V, Singh S, Darroch J, Bankole A, Questions concernant la mensuration de la prévalence du VIH: Le cas du Nigéria.  Afr J Reprod Health 2002; 6(3):11–29.
  2. Grosskurth H, Mosha F, Todd J, et al.  Impact du traitement des maladies sexuellement transmissibles sur l'infection du VIH en Tanzanie rurale: Essai controllé randomisé.  Lancet 1995; 346: 530‑36.
  3. Mayand P, Mosha F, Todd J, et al.  Les services du traitement amélioré réduisent de manière significactive la prévalence des maladies sexuellement transmissibles en Zambie rurale: Résultats d'un essai controllé randomisé.  AIDS 1997; 11: 51873‑80.
  4. Grunseit A, Kippax S, Aggleton P, et al.  Education sexuelle et le comportement sexuel des jeunes gens: un compte‑rendu des études.  J Adolesc Res 1997; 12(4): 421‑453.

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