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African Journal of Reproductive Health
Women's Health and Action Research Centre
ISSN: 1118-4841
Vol. 9, Num. 2, 2005, pp. 10-13
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African Journal of Reproductive Health, Vol. 9, No. 2, August, 2005, pp. 10-13

EDITORIAL

Réduction du fléau de la fistule en Afrique sub- saharienne: Un appel à une initiative de réparation globale

Friday Okonofua2

1Rédacteur, Revue africaine de la santé de reproduction et Doyen, College of Médical Sciences, University of Benin, Benin-City. E-mail: wharc@hyperia.org

Code Number: rh05021

Les données dont on dispose montrent qu'une grande proportion de presque 500.000 femmes qui meurent dans le monde au moment de l'accouchement se trouvent en Afrique sub-saharienne. Cependant, il est bien connu que les chiffres de la mortalité maternelle ne constituent qu'une petite partie du vrai fardeau de la morbidité maternelle en Afrique. Pour chaque cas de décès maternel, presque 100 femmes souffrent d'une morbidité à une lésion causée aux appreils de reproduction de femmes et de souffrance à long terme.

La plus dramatique de ceux-ci est la fistule obstétricale aussi appelée la fistule vésico-vaginale (FVV), qui est caractérisée par la fuite prolongée et continue d'urine par voie vaginale. L'état constitue une des complications importantes du travail longuement obstrué qui se présentent dans les pays à faible revenue où les femmes ont constamment eu très peu d'accès aux sages-femmes compétentes pendant l'accouchement.

L'Organisation mondiale de la santé estime qu'à peu-près 2 million de femmes vivent actuellement avec la fistule obstétricale partout dans le monde en voie de développement et qu'encore 50.000 à 100.000 nouveaux cas se produisent chaque année1. La plupart des cas se produisent dans les pays africains sub-sahariens à cause des mauvaises pratiques obstétricales et à cause du contexte socio-économique et culturel défavorable dans lequel les femmes deviennent enceintes et accouchent. Les pays les plus sévèrement touchés sont le Nigéria, l'Ethiopie, la Tanzanie et le Kenya où une proportion considérable de femmes peuvent se mettre en travail pendant des jours sans l'aide d'une sage-femme compétente. La pression qui résulte de la tête du foetus qui comprime la véssie et le vagin derrière l'os iliaque provoque une perte prolongée dans l'apport sanguine, la mort du tissulaire, la formation d'une escarre et la formation du passage permanent entre la véssie et le vagin. Dans certain cas, un passage peut aussi se créer entre le rectum et le vagin qui aboutit en une fistule recto-vaginale et le passage permanent des matières fécales par voie vaginale. L'UNFPA estime que presque 800.000 cas de fistule obstétricale existent actuellement au Nigéia seul2, surtout au nord du pays où les pratiques traditionnelles et religieuses de longue date ont contribué de manière importante à l'augmentation du problème.

A part l'inconvénient causé par la fuite continue d'urine du vagin dont souffrent les femmes touchées, la maladie est associée à plusieurs conséquences sociales et psychologiques pour les femmes. Celles-ci comprennent la stigmatization, l'abandon, l'ostracisme social et l'apprauvissement de la femme. En reconnaissance de celles-ci, plusieurs conférences internationales y compris la CIPD et la Quatrième Conférence Mondiale sur la Femme, ont identifié la prévention, le traitement et la rééducation des femmes touchées par la fistule obstétricale comme un but important de droits de l'homme et de la santé publique qui doit être abordé en vue d'améliorer la santé de reproduction et de la situation de la femme dans les pays en voie de développement.

En dépit de la nature grave du probléme concernant la contribution à l'état médiocre de la santé et les droits de reproduction de la femme en Afrique sub-saharienne, il est étonnant qu'actuellement très peu soit fait sur les plans international et international pour aborder le problème. Le tollé énorme international qui a annoncé le problème au depart a baissé et il y a l'évidence maintenant que l'enthousiame pour aborder le problème de manière réaliste et durable baisse.

Jusqu'à présent, on a préconisé trois approches pour aborder le problème de la fistule obstértricale. Celle-ci comprennent 1) la remise à plus tard du mariage et des rapports sexuels parmi les très jeunes filles; (2) l'augmentation de l'accès par les femmes au soin médical adéquat pendant le travail et l'accouchement et (3) la prévention tertiaire à travers la réparation des fistules actuelles. Nous sommes persuadé que la prévention primaire des fistules obstréticales à travers la remise à plus tard du marriage et l'augmentation de l'accès par la femme aux sages-femmes compétentes dans les pays devrait continuer à être la préoccupation majeure. Les composants de la prévention primaire comprennent la promotion de l'éducaiton de la femme et la capabilisation économique de la femme en éliminant les normes culturelles et traditionnelles qui encouragent le mariage précose, en encourageant la meilleure pratique de naissance et en occasionnant des aspects plus larges du développement communautaire. Les interventions destinées à aborder ces problèmes sont entreprises actuellement dans plusieurs régions d'Afrique. Cependant, les initiatives prendront du temps à se réaliser et exigeront peut-être plusieurs années de reformes et de dévelop-pment social et économique multi-sectoriels dans ces pays pour permettre des changements importants. Ainsi, alors que les initiatives de la prévention primaire s'affirment, il est nécessaire de mettre en place les stratégies pour réduire le nombre de femmes enhardies par la maladie à travers la réparation des fistules actuelles.

Une stratégie qui se concentre sur les réparations des fistules est importante pour deux raisons encore: (i) il réduire les fausse idées sociales qui perçoivent les fistules comme étant causées par les méfaits des femmes, une croyance qui, à présent, entrave les efforts de la prévention dans les pays qui ont des taux élevés de fistules et (ii) il fournira une occasion pour la rééducation totale des femmes touchées, une intervention importante nécessaire pour encourager les droits de reproduction, la dignité de l'individu et le standing des femmes. L'information et les compétences nécessaires pour réparer les fistules obstétricales sont disponibles, mais elles doivent être plus accessibles et plus abordables par les femmes qui souffrent de la maladie.

Les obstacles majeurs à la réparation de la fistule obstétricale actuelle dans plusieurs régions d'Afrique comprennent le manque d'équipements et de ressources humaines dans beaucoup de pays concernés et la mauvaise attitude des femmes touchées par la maladie à l'égard de la bonne santé. Il n'y a que très peu d'institutions de santé qui ont la compétence d'entreprendre la réparation les plus difficiles par voie vaginale ou abdominale. En plus du manque relatif d'obstétriciens, de gynécologues et d'urologues dans beaucoup de pays africains, il y a actuellement très peu de spécialistes expérimentés pour entreprendre des réparations de la fistule. Nous estimons que moins de 10 pourcent des femmes qui sont touchées par la fistule obstétricale ont accès immédiat à une institution de santé avec le personnel et les équipements disponibles pour entreprendre la réparation dans beaucoup de régions d'Afrique. Même quand les équipements sont là, les femmes touchées sont souvent pauvres et illétrées et peuvent ne pas avoir l'information et les ressources nécessaires (à cause de coûts élevés de réparation) pour avoir accès aux services disponibles.

Ainsi, une des manières de combattre ce problème a été d'établir des hôpitaux subven-tionnés destinées à la réparation de la fistule dans les pays tels le Nigéria et l'Ethiopie3,4, mais ces hôpitaux n'ont pas réussi à aborder ce problème puisqu'ils n'ont que la compétence d'entreprendre un peu de réparation comparées au grand nombre de dossiers actuels de fistule obstétricale. En outre, ces hôpitaux ont été surtout établis par les étrangers qui travaillent pour alléger le problème avec les efforts modestes de la communauté de santé locale pour intégrer la réparation et la rééducation des gens touchés par la fistule obstétricale dans leur projets de la promotion de la santé actuelle. En effet, il y a actuellement un manque de ressource humaine indigène bien formée pour entreprendre des réparations de la fistule dans beaucoup de pays africains où se trouvent un grand nombre de fistule obstétricale.

Ainsi, nous sommes persuadé que les pays africains doivent inclure la réparation et la rééducation des femmes touchées par la fistule obstétricale dans leurs budgets de santé et doivent prendre des mesures pour accomplir cet aspect des Buts du Développement du Millénium dans leurs pays. En outre, c'est un domaine dans lequel on peut concentrer les principales initiatives internationales pour accomplir un résultat majeur par rapport à la santé au sein d'un grand nombre de populations privées au cours d'une période concevable. Nous croyons qu'une initiative internationale majeure pour réparer toutes les fistules obstétriclas dans dix ans peut être entreprise selon les critères tels les principales initiatives de la promotion de santé comme l'élimination de la polio, de la tuberculose, du VIH/SIDA et de la malaria. La réparation totale de toutes les fistules obstétricales partout dans le monde est une initiative qui est réalisable dans un temps raisonnable, alors que les démarches seront intensifiées pour prévenir de nouveaux cas. En effet, la réparation de cas actuels fournira l'élan pour la prévention de nouveaux cas de fustule obstétricale et augmenter la promotion d'autres aspects de la santé de la femme. Ceci peut être réalisé à travers un plaidoyer intense aux niveaux national et international, l'éducation portant sur la santé publique dans les pays concernés, le renforcement de la capacité des professionnels de santé, l'authentification et l'amélioration des institutions de santé, la fourniture des subventions de coût et des stratégies mises en place pour réhabiliter les femmes touchées.

A part les affirmations lors de la CIPD et de la Quatrième Conférence Mondiale sur la Femme à Beijing en Chine, la réparation et la rééducation des femmes touchées par la fistule obstétricale est un droit guaranti en faveur de la femme sous plusieurs traités internationales de droits de l'homme y compris la Charte africaine sur les Droits de l'Homme et du Peuple5. Par conséquent, la communauté internationale ne peut plus se laisser aller et doit prendre des mesures pour protéger ces droits. L'Organisation mondiale de la santé, l'UNFPA et les associations professionnelles internationales telles la Fédération Internationale de Gynécologues et d'Obstétriciens (FIGO) et la Confédération Internationale d'Infirmières et d'Accoucheuses (CIIA) doivent prendre le devant quant à la mobilization du reste du monde pour soutenir les initiatives de la réparation de toutes les fistules obstétricales actuelles et pour réduquer les femmes touchées dans un délai raisonnable. Une initiative majeure de la réparation de la fistule qui se concentre sur les pays ayant les taux les plus élevés de fréquence sera une manière de promouvoir la santé de reproduction et de corriger des iniquités sociales dans les pays en voie de développement dans la prochaine décennie.

Références

  1. Wall LL. Fistules obstétricales en Afrique et le monde en développement: Nouvelles initiatives pour résoudre un problème ancient. Women Health Issues 1996; 6(4): 229-234(6).
  2. Nicole Haberland, Erica Chong, Hillary Bracken. Adolescents mariés: communi-cation panoramique préparée pour OMS/UNFPA/Consultation Technique du Conseil de la Population sur les Adolescents mariés. Décembre, 2003.
  3. Arrowsmith Steven; Hamlin E. Cathrine; Wall L Lewis. Le complex de la blessure du travail obstrué: formation de la fistule obstruée et la morbidité à multiples facettes du traumatisme de la naissance maternelle dans le monde en développement. Obst. & Gyn. Survey 59(9); 568-574. sept., 1996.
  4. Rebecca Coombes. Chirurgie de soutien pour la fistule obstétricale. BMJ 2004; 329: 1125.
  5. Cook RJ, Bernard M, Dickens BM, Fathalla MF. Les principes des droits de l'homme dans la santé de reproduction et les droits de l'homme - Intégration de la médicine, de l'éthique et la loi. Issues in Biological Ethics. 2003; Clarendon Press, Osxford, pp. 149-216.

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