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African Journal of Reproductive Health
Women's Health and Action Research Centre
ISSN: 1118-4841
Vol. 11, Num. 2, 2007, pp. 10-12
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African Journal of Reproductive Health, Vol. 11, No. 2, August, 2007, pp. 10-12

Editorial

Le vaccin contre le VPH et la prévention du cancer du col en Afrique

Friday Okonofua

Code Number: rh07016

L'évidence dont on dispose montre que le cancer du col est le deuxième cancer le plus commun chez les femmes, après le cancer du sein et le cancer colo-rectal. Chaque année, environ 500,000 nouveaux cas du cancer du col sont diagnostiqués dans le monde entier, avec environ 80% ou plus se produisant dans les pays en voie de développement. Dans les pays à gros revenus, la disponibilité du frottis vaginal et du traitement ont énormément réduit l'incidence du cancer du col. Par contre, jusqu'à 80% des environ 280,000 décès annuel causés par le cancer du col dans le monde entier se produisent dans les pays en voie de développement. Dans ces pays, environ 95% des femmes n'auront jamais le frottis vaginal ou des options de la prévention ou du traitement liés pour toute leur vie.

L'Afrique subsaharienne a, de loin, le fardeau et la mortalité les plus élevés liés au cancer du col dans le monde entier. Au total, 5318 nouveaux cas du cancer du col ont été dépistés en Afrique du Sud en 1977, tandis que le risque de subir le cancer du col chez les femmes sud-africaines est estimé a une femme parmi 291 femmes. Au Nigéria, le taux d'incidence du cancer du col est environ 25 pour 100, 000 femmes; et environ 8,000 nouveaux cas sont diagnostiqués dans le pays chaque année2. Les mêmes taux élevés du cancer du col ont été signalés par plusieurs pays africains y compris l'Ouganda, le Malawi, l'Ethiopie et le Kenya. Les donnés récentes fournies par l'Organisation mondiale dans la santé montrent qu'alors qu'une femme aux Etats-Unis a 70% de la possibilité de survivre un cancer du col, cette possibilité est diminuée jusqu'à 58% en Thaïlande, jusqu'à 42% en Inde et jusqu'à seulement 21% en Afrique subsaharienne3.

Par contraste au fardeau et à la mortalité élévés qui sont liés au cancer du col en Afrique, il y a à l'heure actuelle en Afrique très peu d'initiative de prévention primaire et secondaire pour réduire la maladie en Afrique. Jusqu'à présent le dépistage du cancer du col et le frottis vaginal qui, de manière significative, ont réduit les taux du cancer du col dans les pays à gros et à moyen revenus, ne sont appliqués en Afrique que de manière très décourageante. Parmi les raisons qui expliquent la faible acceptation des services de prévention secondaire pour le cancer du col sont le manque de conscience à l'égard du cancer du col et le rôle du dépistage, le comportement inapproprié des femmes envers la santé, la mauvaise organisation des services de la santé et la faible priorité accordée à la santé des femmes par les décisionnaires.

Néanmoins, la bonne nouvelle est l'évidence croissante maintenant disponible dans la documentation qui montre qu'un vaccin dirigé contre le virus du papillome humain (un agent qui cause le cancer du col) peut réduire l'incidence du pré-lésions du col qui mène au cancer du cervix. En octobre 2005, Merck & Co. Inc. ont annoncé les résultats de la 3e étape de ses essais sur son vaccin, GARDASILTM 4,5. L'étude qui a embauché plus de 12 000.00 femmes dans 13 pays a démontré le presque 100% des cancers du col non-invasifs chez les femmes qui ont recu le vaccin. De la même façon, CervarixTM, prodiut par GlaxoSmithKline subit les 3ème étapes des essais et il a produit des rapports impressionnants. Alors que GardasilRM est patenté dans 45 pays pour être utilisé par les filles âgées de 9ans à 26 ans, le vaccin contre le VPH qui est le candidat de GSK n'a pas été patenté dans n'importe quel pays. Néanmoins, les deux vaccins donne de grandes espérances pour l'élaboration des stratégies hautement efficaces pour la prévention primaire du cancer du col.

Il n'y aura aucun doute que le vaccin contre le VPH sera énormément pertinent dans plusieurs pays africains (puisque les femmes ont un accès limité au frottis vaginal), il faut répondre à bien de questions pour éclairer son utilité et ses effets potentiels en Afrique. Premièrement, le vaccin contre le VPH a été élaboré les séro-types VPH 16 et VPH18, les deux causes les plus fréquentes du cancer du col. Néanmoins, l'on ne sait pas si le vaccin a la mème efficacité contre le cancer du col causé par d'autres sub-types du VPH. Ainsi, chaque pays doit identifier le séro-type du VPH qui est la plus fréquente dans son territoire afin de déterminer l'efficacité relative des vaccins candidats du VPH qui sont disponibles.

Deuxiement, il n'est pas encore évident si l'avenement du vaccin obvierait à la nécessité pour la prévention secondaire du cancer du col à l'aide du frottis vaginal et les autres procédures de dépistage. Jusqu'à présent, ces mesures de prévention secondaire n'ont pas marché vite dans plusieurs pays africains. Il est donc possible que l'introduction du vaccin contre le VPH subsumerait davantage ces efforts secondaires. Néanmoins, étant donné l'utilisation croissante des méthodes jugées moins chères et plus rentables telle l'inspection visuelle du col, il est évident que les méthodes de la prévention secondaire seront toujours promues dans plusieurs pays africains.

Un troisième problème lié à l'emploi du vaccin contre le VPH est le coût élevé du vaccine. Les pays africains qui font face aux divers problèmes de santé seront peut-être incapables de se permettre le coût élevé actuel des vaccins. Ainsi, il faut mettre en place des dispositions qui rendront les vaccins abordable par les femmes africaines et qui leur permettront d'y avoir accès. En particulier, il faut que les compagnies pharmaceutiques élaborent un moyen spécial pour la détermination des prix destinés aux pays pauvres; et les agences humanitaires doivent reconnaître l'importance de ce vaccin pour l'avancement de la santé des femmes en Afrique, et doivent donc assurer du soutien considérable pour les femmes africaines. Evidement, la détermination des prix est une question importante qui doit être considérée au fur et à mesure que les controverses concernant l'émergence du vaccin se réglent.

En somme, on ne peut pas nier le fait que les pays africains doivent profiter des nouveaux vaccins pour la prévention du cancer du col. L'expérience a montré que de nouveaux vaccins ont dû mettre jusqu'à trente ans pour progresser dans les pays africains surtout à cause du manque d'information. Jusqu'à présent, beaucoup de vaccins destinés à sauver la vie, y compris les vaccins contre la polio ne sont pas bien acceptés dans certaines régions de l'Afrique. Pour éviter ce scénario pour les vaccins contre le VPH, les pays africains doivent commencer à élaborer des stratégies pour l'introduction des vaccins dans leurs régions.

A cet égard, il convient de noter qu'un appel global pour arrêter le cancer du col a été lancé récemment à Londres, RU, qui a fait appel aux gouvernements de donner la priorité au cancer du col dans leur développement national et dans leurs programmes de santé. Suite à cet appel, la Princess Nikky Foundation, une ONG au Nigéria a organisé une conférence qui a bien réussi à Abuja, Nigéria au mois de juillet 2007. La conférence a réuni beaucoup de participants venant de toute l'Afrique, au cours de laquelle on a donné des reseignements sur le cancer du col et les nouvelles initiatives, telle les vaccins contre le VPH qui sont nécessaires pour réduire le fardeau de la maladie. Il faut nécessairement ce genre d'initiatives pour provoquer la conscience à l'égard du cancer du col en Afrique et les avantages des interventions visant la prévention primaire et sedondaire pour réduire l'incidence de la maladie. Nous croyons que les pays africains peuvent pendre des démarches qui conviennent pour promouvoir l'emploi des vaccins candidats contre le VPH et d'initier la procédure du dépistage du col pour éviter le cancer du col chez la génération suivante de femmes.

Références

  1. National Department of Health Systems Research Coordinator and Epidemologie Vol 5: 4, 2003. Vu dans http://www.doh.gov.29/doc/research/vol 5-4 cancers. Html.
  2. Adewole IF, Benedet JL, Brian TC, Fallen M. Le développment d'une stratégie d'approche à l'égard du contrôle du cancer en Afrique. L'oncologie gynécologique vol 99, numéro 3, Suppl. 1, déc 2005, pages S209 _ S212.
  3. Bulletin of the World Health Organisation. Un nouveau vaccin controversé pour la préventin du cancer du col 2006; 84 (2).
  4. Harper DM, Franco EL, Wheeler C, Ferris DG, Jenkins D, Schuind A, et al. L'efficacité d'une particule du vaccin qui ressemble à un virus L1 bivalent dans la prévention de l'infection par les types 16 et 18 du virus papillome humain chez les jeunes femmes: un essai contrôlé et randomisé. Lancet 2004, 364 (9447), 1757 _ 1766.
  5. Mao C, Koutsky LA, Ault KA, Wheeler CM, Brown DR, Wiley DJ, et al. L'efficacité du vaccin contre le virus papillome humain _ 16 pour prévenir la néoplasie intraépithéliale du col: un essai contrôlé et randomisé. Obstet Gynecol 2006 (107), 1, 18-27.
  6. Communiqué publiée suite à la conférence sur ARRETER LE CANCER DU COL, Londres, RU, 2006. Disponible sur www.cervicalcanceraction.org
  7. Communiqué publiée suite à la conférence sur ARRETER LE CANCER DU COL. Organisée par Princess Nikky Foundation, Sheraton Hotel and Towers, Abuja, Nigéria, juin 24 _ 25, 2007. Disponible sur nikkybefoundation@yahoo.com

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