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African Journal of Reproductive Health
Women's Health and Action Research Centre
ISSN: 1118-4841
Vol. 11, Num. 3, 2007, pp. 15-17
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African Journal of Reproductive Health, Vol. 11, No. 3, December, 2007, pp. 15-17

Editorial

Proteger la prochaine Generation: Directions prometteuses pour un meilleur avenir

Par Susan Rich

Code Number: rh07031

Malgré le progrès fait dans le domaine du traitement, la protection des presqu'un milliard de jeunes gens contre l'infection du VIH/SIDA représente dans un premier lieu la seule manière réaliste de freiner la pandémie du VIH/SIDA. Afin de répondre à ce défi, beaucoup de décisionnaires et d'autres professionnels convaincus et bien intentionnés ont élaboré des politiques et des programmes pour aider les adolescents à protéger leur santé sexuelle et de reproduction. Pourtant, ce faisant, nous avons à peine écouté les jeunes gens eux-mêmes.

Il y a cinq ans, le Guttmacher Institute et neuf autres organisateurs partenaires en Afrique subsaharienne ont commencé la Protection de la Prochaine Génération, un projet ambitieux pour collecter des données sur les jeunes africains et sur leur santé sexuelle et de reproduction en demandant aux adolescents eux-mêmes leurs besoins et leurs propres expériences. Presque 20,000 adolescents au Burkina-Faso, au Ghana, au Malawi et en Ouganda ont décrit leur vie, leurs soucis, leurs sources de renseignements sur la grossesse et la prévention du VIH et comment ils font pour avoir accès aux services médicaux.2

Le but de la collection de cette information était de mieux informer sur, et d'améliorer ainsi l'efficacité, des politiques et des programmes qui visent la promotion et le bien-être des jeunes gens.

Les articles dans ce numéro ont été tirés de ce corps de recherche, qui a été financé en grande partie par la Bill & Gates Foundation3 et fournissent un regard irréfutable sur la santé sexuelle et de reproduction des adolescents dans les quatre pays d'Afrique subsaharienne aujourd'hui. Ils identifient les directions prometteuses pour aider les jeunes gens à se protéger aussi bien que souligner les défis persisants. Un article de plus décrit les efforts et les effets programmatiques de l'Alliance de la Jeunesse Africaine au Botswana, au Ghana, en Tanzania et en Ouganda et les leçons apprises pour une prochaine génération des programmes destinés à la jeunesse.

Un des défis les plus insolubles est pour les adultes d'accepter la réalité que les adolescents sont (où seront bientôt) sexuellement actifs et donc ont besoin de renseignements sur la manière de se protéger tôt contre la grossesse et la maladie avant d'avoir des rapports sexuels. Les années entre l'âge de 15 et 20 ans sont caractérisées par une modification remarquable par rapport au comportement sexuel: à peu près 20% des jeunes femmes ont eu des rapports sexuels à l'âge de 15 ans, mais à partir de l'âge de 20 ans la proportion s'augmente jusqu'à 77%3. Certaines parmi ces activités sexuelles ne sont pas volontaires et le niveau de coercition est gênant, mais la majorité des adolescents s'engagent volontairement dans les activités sexuelles en les considérant comme faisant partie du processus naturel de devenir adulte.

Certains parmi les résultats les plus provocateurs qui se dégagent de cette étude sont de nouvelles données sur les jeunes qui ont 12-14 ans et elles sont parmi les premières à évaluer la connaissance, les attitudes et le comportement de tout adolescent à l'égard des questions de la santé sexuelle. Comme le démontrent clairement quelques articles, même les très jeunes ne sont pas naïfs quant au rapports sexuels. Ils sont conscients des activités sexuelles et croient que les gens qui ont 12 à 14 ans doivent être éduqués sur la prévention du VIH, ce qui montre que l'éducation sexuelle dans l'école primaire est un domaine prometteur pour des efforts de prévention supplementaires. De plus, une moitié ou plus de gens âgés de 12-14 ans croient que l'éducation sexuelle n'encouragera pas les jeunes adolescents d'avoir des rapports sexuels. Voilà un fait qui a été confirmé à partir d'un compte rendu scientifique de l'impact des programmes de l'éducation sexuelle et du VIH sur le comportement sexuel des jeunes gens dans les divers pays partout dans le monde. Si un adolescent de douze ans au Burkina-Faso en est au courant, alors, sûrement les décisionnaires adultes peuvent, eux aussi, se mettre au courant.

On ne peut pas exagérer l'importance de l'éducation elle est de loin le cadeau le plus précieux que nous pouvons donner à la prochaine génération. Pour les jeunes femmes surtout, une connaissance de la prévention de la grossesse est critique. Devenir enceinte quand on est toujours à l'école signifie d'habitude que la jeune fille doit abandonner ses études. Prévenir la grossesse et le VIH, par contre, signifie que les jeunes filles peuvent rester plus longtemps à l'école, accomplir leurs objectifs scolaires et contribuer aux objectifs de développement de leurs pays. Les résultats que nous présentons dans ce numéro renforcent le rôle protecteur de l'éducation comme l'ont montré les études antérieures. Par exemple, plus les jeunes gens sont scolarisés, plus il y a la forte chance qu'ils utilisent les préservatifs. Les techniques de l'éducation formelle telles que les démonstrations de l'emploi des préservatifs, ont abouti à des résultats remarquables quant à l'amélioration de la connaissance du bon mode d'emploi.

Les jeunes gens aiment avoir accès à l'information digne de confiance et à l'interaction sans jugements catégoriques avec les adultes. Mais ils sont souvent déçus par des décisionnaires et les autres personnes qui rendent l'activité sexuelle un tabou. Au Ghana où l'éducation sexuelle est plus répandue et où plus d'adolescents ont vu les demonstrations des préservatifs que dans les trois autres pays nous avons remarqué que la création des environments de soutien et le fait d'avoir montré l'intérêt au bien-être des adolescents peuvent promouvoir les conséquences positives à l'égard de la santé sexuelle et de reproduction chez les jeunes gens. Les jeunes Ghanéens attendent plus longtemps avant d'avoir des rapports sexuels que leurs homologues dans les autres pays et quand ils deviennent sexuellement actifs, ils ont la meilleure performance par rapport à l'utilisation des préservatifs.

A travers les quatre pays, les jeunes gens ont mentionné la peur, la honte et l'embarras comme les raisons principales pour lesquelles ils ne veulent pas se présenter aux services de consultation et aux hôpitaux pour les services de santé sexuelle et de reproduction, malgré le fait qu'ils préfèrent les services de santé formels. Les jeunes gens ne pourraient avoir accès à l'information et aux services dont ils ont besoin pour se protéger que quand le stigmate qui entoure l'activité sexuelle de l'adolescent est réduit.

Si, comme nous l'avons remarqué, l'épreuve qui permet d'évaluer la moralité d'une société est ce qu'elle fait pour ses enfants, alors les décisionnaires et les autres professionnels doivent examiner de plus près ce qui est nécessaire pour protéger la prochaine génération. Les jeunes gens nous ont dit d'une manière très directe et à leur façon, ce dont ils ont besoin pour se protéger contre les deux menaces que sont le VIH et la grossesse non voulue. C'est le moment pour nous d'écouter.

1 Senior Program Officer, Bill & Melinda Gates Foundation, 617 Eastlake Avenue East, 5th Floor, Seattle WA, USA, Tel: +1-206-709-3749, Email: susan.rich@gatesfoundation.org.
2 The following organizations had essential roles in developing and/or implementing the qualitative data components and the 2004 National Survey of Adolescents, which are the new data used in most of the articles: Institut National de la Statistique et de la Démographie and l'Institut Supérieur des Sciences de la Population de l'Université de Ouagadougou, Burkina Faso; Institute of Statistical, Social and Economic Research, University of Ghana and Department of Geography and Tourism, University of Cape Coast, Ghana; Centre for Social Research, University of Malawi and National Statistical Office, Malawi; Uganda Bureau of Statistics and Makerere Institute of Social Research, Makerere University, Uganda; Macro International, United States; African Population and Health Research Center, Kenya; and the Guttmacher Institute, United States.
3 The Rockefeller Foundation and the U.S. National Institute of Child Health and Human Development (grant no. 5 R24 HD043610) provided additional support.

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