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African Journal of Reproductive Health
Women's Health and Action Research Centre
ISSN: 1118-4841
Vol. 13, Num. 1, 2009, pp. 12-16
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African Journal of Reproductive Health, Vol. 13, No. 1, March, 2009, pp. 12-16

Editorial

Méthode spécialisée contre la méthode conventionnelle pour le traitement de la stérilité : le moment pour une approche pragmatique

Friday E Okonofua1 and Helen Obi2

1 Rédacteur de l’African Journal of Reproductive Health (Revue africaine de la santé de reproduction).
2 Chargée des Programmes, Womens Health and Action Research Centre (WHARC), Benin City, Nigéria.

Code Number: rh09002

L’évidence dont on dispose montre que la stérilité est un problème majeur lié à la santé de reproduction en Afrique sub-saharienne. Partout dans e monde, environ 580 millions personnes (à peu près 5 – 8 % des couples) subissent la stérilité à un certain moment de leur vie de reproduction1 . Sur ce nombre, environ 372 millions de personnes (à peu près 186 millions couples) habitent dans les pays économiquement faibles ou à revenus moyens2 . L’Afrique a le plus grand fardeau de la stérilité dans le monde. Il est estimé qu’en moyen 10,1% des couples subissent la stérilité en Afrique, avec un pourcentage qui s’élève à 32% dans quelques pays et chez certains groupes ethniques au sein de l’Afrique3 . On a décrit une « région de la stérilité » qui traverse l’Afrique de l’Ouest en passant par l’Afrique Centrale jusqu'à l’Afrique de l’Est4,5 . Dans certains pays qui se trouvaient dans cette région, jusqu'à un tiers des femmes peuvent être sans enfants à la fin de leur vie de reproduction6 .

Alors que la stérilité constitue un problème capital en Afrique, il y a eu très peu de tentatives pour résoudre le problème sur le plan programmatique et au niveau de la prestation des services.

La réduction du fardeau de la stérilité en Afrique impliquera la mise en oeuvre des plusieurs initiatives de prévention primaire, secondaire et primaire. La prévention primaire consiste à la prévention des facteurs médicaux et de la santé de reproduction qui mènent à la stérilité. Par contre, la prévention secondaire implique le traitement précoce et approprié de ces conditions, alors que la prévention tertiaire est le traitement et la réhabilitation des couples affectés par la stérilité. L’Organisation mondiale de la santé estime que jusqu’à soixante pourcent des cas de la stérilité en Afrique sont attribuables aux infections des voies génitales chez les mâles et les femelles par rapport aux autre régions de monde7 . Ainsi, les interventions qui visent la modification du comportement sexuel et la reconnaissance précoce et le traitement rapide basé sur l’évidence sont importantes à l’égard des efforts destinés à s’occuper de la prévention primaire et secondaire de la stérilité en Afrique.

Jusqu'à présent, la prévention tertiaire de la stérilité dans plusieurs pays africains ne peut passer pour optimale. Le traitement de la stérilité comporte les méthodes conventionnelles aussi bien que les techniques de reproduction assistées (TRA). Les méthodes conventionnelles du traitement de la stérilité impliquent la réfection chirurgicale des trompes utérines obstruées, le déclenchement de l’ovulation et l’insémination hétérologue. Celles-ci ont été moins appliquées dans plusieurs pays africains à cause de l’insuffisance des équipements et la mauvaise formation du personnel de la santé dans la conduite du traitement de la stérilité. D’autre part, les techniques de reproduction assistées sont des méthodes plus récentes et ne commencent qu’à gagner du terrain dans les pays africains. Le premier bébé conçu à partir de la fécondation in vitro est né en Angleterre en 19788 , alors que beaucoup de ce genre de bébés ont été nés depuis dans plusieurs pays à travers le monde. Depuis sa découverte, l’attelage des méthodes TRA se sont beaucoup élargies, une situation qui a ouvert de nouvelles opportunités pour résoudre les problèmes de la stérilité pour les couples partout dans le monde.

Avec la disponibilité croissante des TRA, un débat en cours porte sur jusqu'à quel point les pays africains doivent absorber la nouvelle technologie et la priorité qu’ils doivent accorder à son développement comme faisant partie des politiques de la santé publique. Bien que beaucoup de bébés soient nés dans plusieurs pays à l’aide des TRA dans le secteur prive, il est évident que la procédure n’est pas rentable dans ces pays. Les succès qu’ont eu les TRA ont été accompli dans certains pays africains à travers les efforts à petites échelles destinés à la création des conditions idéales qui existent dans les pays développés, mais à grand frais au système des services médicaux. Malgré l’effort, on a eu peu de naissances dans plusieurs pays africains par rapport au grand nombre de couples qui recherchent le traitement spécialisé de la stérilité. Maintenir telles conditions idéales pour le traitement d’une condition qui ne au profit de très peu de gens qui deviennent enceintes est à peine une manière équitable d’attribuer des ressources.

Pourtant, l’Afrique est accablée d’un grand nombre de conditions-la mortalité maternelle, les infections sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA et la malaria qui sont plus mortelles et pour lesquelles une attribution de ressources pareilles profitera un plus grand nombre de personnes. Il est évident qu’avec les ressources de santé qui sont disponibles en Afrique, la prévention primaire et secondaire de la stérilité serait plus rentable puisqu’elle ferait du bien à un plus grand nombre de personnes.

Notre argument a toujours été que les efforts doivent être concentrés sur la prévention de la stérilité tout en améliorant les équipements et l’infrastructure pour le traitement conventionnelle de la sterilité10 . En poursuivant cet argument, nous affirmons que le traitement à haute technologie de la stérilité serait un grand fardeau pour le secteur de la santé publique dans une économie en développement et limiterait les ressources pour la résolution des autres problèmes de santé.

Certains personnes ont opposé ce point de vue en déclarant que le traitement à haute technologie devrait être assuré comme un effort de la santé publique pour assurer le soin compréhensif et pour permettre aux pays à faible revenu d’égaler le niveau de progrès récent dans le domaine de la connaissance dans les pays développés11 . Notre réponse a été que c’est beaucoup demander d’égaler le progrès scientifique des pays développés puisque les pays africains n’ont pas les conditions économiques préalables pour une telle opération12 . Pourtant, les pays à faible revenu peuvent chercher à mettre les TRA au sein du secteur privé puisqu’il faut un plein rétablissement économique pour soutenir les efforts à la longue13 . En effet, le secteur de la santé publique qui dépend souvent des subventions dans les pays à faible revenu risquent de ne pas être capables de soutenir les besoins économiques nécessaires pour le service du traitement de la stérilité à haute technologie.

En conclusion, le traitement de la stérilité est un problème important qui exige l’attribution appropriée et judicieuse de ressources en Afrique. Pourtant, nous sommes persuadés que du point de vue de la santé publique, les pays africains doivent investir dans la prévention et le traitement conventionnelle de la stérilité plutôt que dans les TRA à haute technologie. On devra mettre l’accent sur la prévention puisque de tels programmes permettront à d’autres problèmes sexuels et les problèmes de santé de reproduction d’en profiter et ils libéreront les ressources pour s’occuper des taux de mauvaise santé causés par d’autres maladies en Afrique. Le développement du traitement à haute technologie de la stérilité dans le secteur public devrait être une entreprise à long terme quand les problèmes fondamentaux de santé et sociaux seront suffisamment résolus.

Références

  1. Gerias As, Rushman H. La stérilité en Afrique. Population Sciences, 1992 ; 12 : 25-46.
  2. Ruststein SO, Igbal HS. Infécondité, stérilité et enfantillage dans les pays en développement. DHS Comparative Reports no. 9 Claverton, Maryland, USA: ORC Marco and Geneva: Organization mondiale de la santé; 2004.
  3. Gerias As, Rushman H. La stérilité en Afrique. Population Sciences, 1992 ; 12 : 25-46.
  4. Larsen U. Stérilité primaire et secondaire en Afrique sub-saharienne. International Journal of Epidemiology 2000 ; 29 :285 – 91.
  5. Cates W, Farley TM, Rowe PJ, Les modèles mondiaux de la stérilité : L’Afrique, est-elle différente ? Lancet 1985 ;2 :596 – 8.
  6. Organisation mondiale de la santé. Infections, grossesse et stérilité: perspectives sur la prévention. Fertility and Sterility 1987, 47 : 964 – 8.
  7. www.who.int/reproductive-health/infertility/ 6.pdf. date d’accès = 9 avril 2009.
  8. Organisation mondiale de la santé. Compte rendu de la recherche sur la santé de reproduction 2003. no 63.
  9. www.who.int/reproductive-health/infertility date d’accès = 9 avril 2009.
  10. Edouard L, Olatunbosun OA. Le cas contre les nouvelles technologies de la reproduction dans les pays en développement. British Journal of Obsterics and Gynaecology 1997 ; 104 :969.
  11. Okonofua FE. Le cas contre les nouvelles technologies de la reproduction dans les pays en développement. British Journal of Obsterics and Gynaecology 1997 ; 104 :970.
  12. Okonofua FE. Nouvelles technologies de la reproduction et le traitement de la stérilité en Afrique. African Journal of Reproductive Health 2003; 7 :7 – 8.
  13. Okonofua FE, Snow RC. Prévalence et les facteurs de risque pour la stérilité à Ile-Ife, Nigeria. Compte rendu d’une étude presentée à Ford Foundation, à New York, mars 1995.

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