La stabilité des populations d’agents pathogènes caractérisée par une faible variation dans le temps, est importante pour la durabilité dans les systèmes de gestion des pathologies des plantes dans n’importe quelle zone agro-écologique. La variation dans le temps au sein d’une population, est fonction de facteurs relatifs à l’écologie, la biologie et l’histoire de vie des pathogènes. Elle varie d’un être vivant à un autre et d’un écosystème à un autre. L’objectif de cette étude était d’évaluer la variabilité génétique au sein des populations de
Cercospora zeina
(précedemment appelé
Cercospora zeae-maydis
Type II) dans les zones productrice de maïs (
Zea mays
) en Ouganda. Les populations de ce champignon microscopique ont été soumises à une étude de variabilité génétique grâce à la technique du polymorphisme de longueur de fragments amplifiés (AFLP). Très peu ou aucune variation génétique (ΦF
ST 0.05) n’a été observée pour les populations échantillonnées au cours de la même année, dans une zone agro-écologique donnée. Néanmoins, une structure populationnelle d’envergure faible à modérée a été observée entre les populations de différentes origines, (ΦF
ST = 0.08) à l’intérieur d’une même population ou (ΦF
ST = 0.09) entre les populations de différente zones agro écologique. La comparaison par paires utilisant ΦF
ST diversité des gènes et distance génétique, a montré une réduction de diversité génétique dans les populations les plus jeunes, suggérant ainsi un effet mineur de sélection et de dérive génétique. Au total, les données collectées indiquent un faible impact de sélection et de dérive génétique sur les populations de
C. zeina dans les deux zones agro-écologiques Ougandaise durant les 3 années de l’étude, mais cet impact est progressif et responsable de l’homogénéité au sein des zones agro-écologiques et des différences entre les zones agro-écologiques.