Xanthomonas campestris pv.
musacearum (
Xcm), une bactérie responsable du flétrissement xanthomonas de bananier, est largement répandue en Afrique Orientale et Centrale et infecte tous les bananiers cultivés. Le premier objectif de cette étude était d’identifier les espèces végétales produites dans les systèmes de culture de la banane au Rwanda pouvant servir d’hôtes à
Xcm. Le deuxième objectif était d’évaluer la sensibilité de différents variétés de bananiers au Rwanda. Dix-huit espèces de plantes, y compris la banane, les cultures intercalaires de bananier, les cultures aux champs voisins des bananiers et les espèces de même famille que les bananiers ont été utilisées pour étudier la gamme d’hôtes de
Xcm. De même, cinq variétés de bananiers (Fhia-17, Fhia-25, Injagi, Mpologoma et Nkazikamwa) ont été utilisées pour vérifier leur niveau de sensibilité au
Xcm. Les espèces de plantes et les variétés de bananiers testées, ont été inoculées avec un isolat de
Xcm dans un environnement contrôlé. Seule la banane et ses proches (ensète, banane sauvage, et espèces de
Canna
) ont présenté des symptômes du flétrissement xanthomonas. Le nombre de jours jusqu’ à l’apparition des premiers symptômes et au flétrissement complet a varié de manière significative (P <0,0001) entre les espèces de plantes sensibles à la bactérie. Temps de survie prolongées (P <0,0001) a été observés chez le bananier sauvage, espèces de
Canna et ensète par rapport au bananier cultivé. Étant donné que ces espèces végétales sensibles pourraient héberger des bactéries, il convient de les éviter dans les exploitations agricoles ou jardins situés à proximité des bananiers. Les cinq variétés de bananiers testés étaient sensibles à
Xcm. Parmi les variétés, Mpologoma a été le premier à exprimer les symptômes de la maladie et à flétrir complètement, alors que la période d’incubation et le temps pour flétrir complétement étaient plus longs chez la variété Fhia-17. En raison du large éventail d’hôtes et de la grande sensibilité des variétés de bananiers au
Xcm, il est crucial de disposer d’informations sur la manière de limiter la propagation de la bactérie pour lutter contre la maladie.