La maladie flétrissures causée par des agents pathogènes fongiques et bactériens est l’une des maladies les plus dévastatrices de la tomate (
Solanum lycopersicum
L.) dans le monde. La lutte chimique contre les agents pathogènes responsables du flétrissures entraîne souvent une pollution de l’environnement et une résistance aux ravageurs; d’où la nécessité d’approches alternatives durables. Nous avons évalué in vitro les propriétés antimicrobiennes et phytochimiques d’extraits bruts aqueux de racines, feuilles, fleurs et écorces de
Solanum incanum
L.,
Laurnea cornuta
,
Tagetes minuta
L.,
Ageratum conyzoides
,
Opuntia monacantha
et
Euphorbia tirucalli
L. de Kano- Kisumu contre
Erwinia chrysanthema
,
Ralstonia solanacearum
et
Fusarium oxysporum
isolés de tissus et de rhizosphères de tomate malades. L’eau distillée stérile et l’antibiotique amoxicilline ont été utilisés comme traitements témoins négatifs et positifs, respectivement. L’expérience a été réalisée dans des diamètres de zones d’inhibition et des taux de composés phytochimiques déterminés. Les extraits
d’Ageratum conyzoides et d’
O monacantha étaient les moins efficaces contre les agents pathogènes, avec des moyens d’inhibition de seulement 8,7 et 12,3 mm, respectivement.
Euphorbia tirucalli et L.
cornuta se sont révélés les plus efficaces contre les agents pathogènes, avec une inhibition pouvant atteindre 30 mm. À l’exception des anthocyanes et des anthraquinones, aucune différence significative (P <0,05) n’a été observée pour les concentrations d’autres composés phytochimiques dans différents extraits de plantes. Nous avons conclu que des extraits de plantes présentant des activités antimicrobiennes remarquables contre les agents pathogènes peuvent être utilisés pour élaborer des formulations viables permettant de lutter contre la maladie dévastatrice de la tomate.