Au Niger, l’adoption des nouvelles technologies par les producteurs est l’une des voies du développement de l’agriculture pluviale. L’étude analyse l’adoption et l’impact des variétés améliorées sur la productivité du mil,
Pennisetum glaucum
L.). Les déterminants de l’adoption ont été identifiés à l’aide d’un modèle Logit. Pour minimiser le biais lié à la différence entre les caractéristiques des adoptants et des non adoptants, la méthode de Local Average Response Function (LARF) basée sur l’approche contrefactuelle a été utilisée pour estimer l’effet moyen local du traitement « Local Average Treatment Effect » (LATE). Les données proviennent de 612 producteurs échantillonnés de manière aléatoire sur la base de la liste des producteurs au niveau de chacun des 15 villages d’étude. Les résultats donnent un taux d’adoption de 35,29% des semences du mil amélioré. Cette adoption est significativement déterminée à P<0,001 par la perception de risque de production, l’accès à la vulgarisation, la disponibilité et la productivité ; à P<0,01 par l’adaptabilité, la précocité, l’âge, l’éducation et à P<0,05 par la taille du ménage. Ces semences ont permis d’augmenter le rendement du mil de 406,93 kg ha
-1. On note une différence significative (P<0,05) entre les adoptants et les non adoptants sur le nombre de mois de consommation de leur production du mil. Ces déterminants d’adoption et l’impact sont des éléments à prendre en compte pour réussir les actions de diffusion des nouvelles technologies agricoles en milieu paysan.